Selon la légende, Sindbad le Marin vécut à Sohar, au dixième siècle, dans le nord omanais. Selon la légende encore, les vestiges de Sumhuram, dans le sud du pays, sont ce qui subsiste de la résidence portuaire de la reine de Saba. Selon la légende toujours, les ruines de Shisr sont en réalité celles d'Ubar, la fameuse cité perdue des Mille et une nuits, la porte de l'antique Atlantide !... Peut-être que rien de tout ceci n'est exact, peut-être une partie seulement... En Oman, depuis la nuit des temps, Histoire et Légendes s'entremêlent étroitement.
Toujours est-il que les sites archéologiques de Sumhuram, Al Balid et Bat (3ième millénaire avant JC) font bel et bien partie du patrimoine mondial de l'Unesco, attestant la richesse du passé d'Oman. " Une Histoire longue, complexe et passionnante " selon les spécialistes, qui fera le régal de tous les passionnés de " vieilles pierres " et de culture...
Pour aller à sa rencontre, pourquoi ne pas suivre, par exemple, la " route des forts " qui serpente de Mascate à Nizwa en passant par Al-Roustaq. Une bonne vingtaine de forts et châteaux forts du pays méritent réellement la visite (sur plus de 500). Et le coup d'œil ! En Oman, les forts sont souvent le prolongement de paysages naturels déchiquetés : de véritables nids d'aigle agrippés aux falaises, juchés sur des contreforts escarpés ou couronnant une aiguille rocheuse dont ils ont adopté la couleur : d'ambre, d'ocre ou de Sienne.
Mais on pourra préférer " la route de l'encens " qui traverse le pays de part en part depuis Salalah jusqu'au nord-ouest. Salalah est la capitale du Dhofar, au sud du pays. Un Oman complètement différent, quasi tropical que l'aile bénéfique de la mousson frôle chaque année, couvrant les collines de verdure. C'est ici, dans les wadis alentour (comme le wadi Dawkah) que pousse le boswellia, le fameux arbre à encens qui a fait la richesse d'Oman de l'antiquité au Moyen-Age. Sa résine est cultivée et exportée depuis 7000 ans ! La récolte s'effectue en mai et juin, mais le grand marché de l'encens se tient plus tard, en septembre.
C'est encore ici, à Salalah, qu'est préparé à partir d'essences rares le parfum Amouage, fragrance la plus chère du monde, qui ne sort qu'habillée de son flacon de cristal. Un parfum de légendes... bien réel, pourtant !
|